Règne des Animaux

Embranchement des Spongiaires (Porifères)

pas de symétrie, pas d’organes définis, cellules à collerette (choanocytes)
4 classes
18 ordre
80 familles
10000 espèces

Classes

Ordres

Genre espèce

Nom commun

Démosponges
spicules siliceux monaxones ou tétraxones
9500 espèces

Monactinellides
spicules monaxones libres

Niphates digitalis

 

Tétractinellides
spicules tétraxones libres

 

 

Lithistides

Chenendopora
Siphonia

 

Sclérosponges

Spongia
Hippospongia

 

Calcisponges
100 espèces

Chaetetides
(fossiles)

Leucettusa lancifer
Ascetta primordialis
Leucondra

 

Hexactinellides
500 espèces

Amphidiscophores

Monoraphis

 

Hexasténophores

Euplectella

Euplectelles

 

 

 

 

 

 

1) Organisation :
Les spongiaires, ou éponges, sont des animaux aquatiques essentiellement marins (environ 9000 espèces), isolés ou coloniaux, n'ayant pas d'organes différenciés.
L'organisation générale de cet organisme diploblastique est rudimentaire : il s'agit d'une sorte de sac dans lequel circule l'eau de mer.

La circulation de l'eau se fait à sens unique par un pore exhalant, ou oscule, et des pores exhalant, ou ostioles. Les choanocytes (voir plus loin) assurent les mouvements de l'eau par des battements de flagelles.
La paroi est constituée des deux feuillets embryonnaires légèrement différenciés : l'ectoblaste avec des pinacocytes (cellules en plaques) et l'endoblaste avec des choanocytes (cellules flagellées). Entre les deux se forme un faux tissu appelé mésoglée, sorte de gelée riche en fibres de collagène.
La cavité centrale est appelée cavité gastrale, atrium ou encore spongocoele.

Une coupe détaillée de la paroi permet de voir les différents types de cellules citées précédemment ainsi que d'autres dont le rôle n'est pas moindre : les collencytes qui consolident la mésoglée, les amibocytes qui peuvent engendrer tous les autres types de cellules (faculté de régénération de l'éponge), les porocytes qui délimitent les canaux dans la paroi et les sclérocytes qui fabriquent une charpente très primitive consituées de baguettes à une ou plusieurs branches souvent calcaires, les spicules.
La classification des spongiaires repose essentiellement sur la nature des spicules (calcaires ou siliceux, nombre de branches).
Cette organisation est la plus simple. Elle correspond au premier stade de développement de toutes les éponges, le stade ascon. Certaines éponges ont un développement plus complexe pour conduire au stade sycon ou leucon.

2) Nutrition :
Ce sont les choanocytes qui permettent à l'éponge de se nourrir. En effet, ces cellules ont la capacité de phagocyter (absorber en repliant la membrane de la cellule) les particules en suspension dans l'eau. Les petites vésicules ainsi formées (phagosomes) sont transmises vers les amibocytes qui les digèrent.

3) Reproduction :
    - reproduction asexuée par bourgeonnement externe
Il s'agit de la formation de petites sphères constituées de cellules indifférenciées (archéocytes), entourées de pinacocytes, à l'extrémité de grands spicules radiaires.
    - reproduction asexuée par bourgeonnement interne
C'est un peu le même principe mais à l'intérieur de la mésoglée. On observe alors de petites sphères enveloppées de spongine que l'on appellent gemmules. Ce sont des formes de résistance aux conditions défavorables du milieu.
    - reproduction sexuée
Les éponges calcaires sont gonochoriques (sexes séparés) et les éponges siliceuses sont hermaphrodites (organisme à la fois mâle et femelle). On observe la présence de spermatozoïdes flagellés et d'ovocytes formés par spermatogenèse et ovogenèse. La fécondation peut avoir lieue dans l'eau de mer (émission des gamètes) ou dans l'éponge (incubation).
La larve planctonique ciliée qui se forme est de type parenchymula (pleine) ou amphiblastula (creuse).